Le Fort de Fléron est l’un des douze forts érigés à la fin des années 1800 autour de Liège, en Belgique. La position fortifiée de Liège faisait partie de la redoute nationale du pays dans son ensemble. Le général Henri Alexis Brialmont a conçu le fort de Fléron, qui a été achevé entre 1881 et 1891.
Le fort a été entièrement réalisé en béton non armé, un matériau nouveau, plutôt qu’en maçonnerie, contrairement aux forts français érigés à la même époque par Raymond Adolphe Séré de Rivières. Au cours de la bataille de Liège, l’artillerie allemande bombarde intensivement le fort. Fléron a été renforcé dans les années 1930 dans l’espoir de dissuader ou de retarder un assaut allemand.
Le fort a été enterré et est entouré de demeures au cœur de Fléron. Le Fort de Fléron est situé dans la ville de Fléron, à environ 7 kilomètres (4,3 miles) au sud-est de Liège. Le fort a été construit sous la forme d’un triangle isocèle avec une base de 300 mètres (980 pieds) et des côtés de 235 mètres (771 pieds). Le fort était entouré d’un fossé de 6 mètres (20 pieds) de profondeur sur 8 mètres (26 pieds) de largeur. Le massif central abritait la plupart des armes. Des canons de 57 mm dans des casemates imitant des batteries de contrescarpe gardaient les fossés en enfilade, tirant sur des pièges à balles à l’extrémité opposée de la tranchée. [1] C’était l’un des plus grands forts de Liège, avec des tourelles tournantes et des armes lourdes concentrées dans un massif central. Pour la défense rapprochée, quatre tourelles avec des armes plus légères entourent le centre compact. [2] À l’exception du fort de Loncin, les forts belges ont fait peu de provisions pour les nécessités quotidiennes de leurs garnisons de guerre, plaçant des latrines, des salles de bains, des cuisines et la morgue dans la contrescarpe du fort, un endroit qui serait intenable en cas de conflit.
Foyer De Fleron
Cela aurait un impact significatif sur la capacité des forts à résister à une attaque prolongée. Les aires de service étaient immédiatement en face de la caserne, avec moins de protection que les deux côtés « saillants », qui s’ouvraient dans le fossé à l’arrière du fort (c’est-à-dire face à Liège). [1] Pour permettre la reprise par les troupes belges par l’arrière, les forts de Brialmont ont mis un côté plus faible à l’arrière et ont situé les casernes et les installations de soutien de ce côté, avec le fossé arrière utilisé pour l’éclairage et la ventilation des quartiers d’habitation. Les bombardements intensifs ont rendu le fossé arrière intenable au combat, permettant aux troupes allemandes de se faufiler entre les forts et de les attaquer par derrière. [3] Les forts de Brialmont ont été construits pour résister à des tirs d’obus équivalents à ses canons les plus puissants, qui mesuraient 21 cm. [4] Le sommet du massif central a été construit avec 4 mètres (13 pieds) de béton non armé, tandis que les murs de la caserne, que l’on croyait moins exposés, ont été construits avec 1,5 mètre (4,9 pieds).
[5] Les forts ont été endommagés par un feu de 21 cm et n’ont pas pu résister à une artillerie plus lourde lorsqu’ils ont été attaqués. [6] L’armement de Fléron comprenait des tourelles de 57 mm pour la défense rapprochée et des tourelles de 21 cm, 15 cm et 12 cm pour les cibles éloignées. Il disposait également d’un projecteur et d’une tourelle d’observation. Pour la protection des fossés et de la poterne, des canons de 57 mm à tir rapide sont installés dans des casemates. [2] Les canons lourds ont tous été construits en Allemagne par Krupp à Essen, bien que le blindage ait été fabriqué en Belgique par Cockerill, en France par les Ateliers de Creusot, ou en France par Gruson (Allemagne). [7] Des feux de signalisation ont été installés dans le fort pour permettre le contact avec le fort de Loncin et le fort de Liers à proximité. De la poudre noire a été utilisée à la place de la poudre sans fumée, ce qui a entraîné des fumées suffocantes dans les zones de tir resserrées qui se sont propagées dans tout le fort. [8] Sous la direction du commandant-capitaine Mozin, le fort comptait 307 artilleurs et 80 fantassins. [2]