Le virus respiratoire syncytial (VRS) est un virus courant qui peut provoquer de graves infections respiratoires chez les nouveau-nés, telles que la bronchiolite. Il n’y a pas de traitements ou de vaccins efficaces pour l’arrêter, tout comme il n’y a pas de médicaments ou de vaccins efficaces pour lutter contre les virus de la grippe. Le Dr Henri Agut, virologue à Paris, l’a découvert. Selon l’âge, le virus respiratoire syncytial, ou VRS, provoque des maladies respiratoires plus ou moins dangereuses. C’est lui qui provoque la bronchiolite chez les nouveau-nés. Il peut provoquer une pneumonie chez les personnes de plus de 60 ans qui sont immunodéprimées et/ou qui présentent des comorbidités cardio-pulmonaires. Symptômes du VRS, traitements, période contagieuse et prévention : informations utiles.
Le VRS est un virus dont la structure ressemble aux virus de la grippe et au coronavirus SARS-CoV-2, qui est l’agent du Covid-19. En termes de mécanisme de transmission, de résilience à l’environnement extérieur et de causes de troubles respiratoires, ces virus ont beaucoup en commun. Au milieu du vingtième siècle, on a découvert que le VRS était la cause de maladies respiratoires chez les enfants. L’infection virale induit une transformation très spectaculaire dans les cultures cellulaires, qui consiste à fusionner des cellules pour créer une gigantesque cellule contenant plusieurs noyaux, appelée syncytium, d’où le nom du virus. “Parmi les VRS en circulation, il existe actuellement deux sous-espèces A et B, qui provoquent toutes deux les mêmes maladies et peuvent circuler en même temps lors d’une épidémie”, ajoute le virologue. Il convient de noter qu’un nouveau virus, unique à partir du VRS mais extrêmement similaire dans ses qualités virologiques et les maladies qu’il provoque, a été découvert au tournant du siècle : il s’agit du métapneumovirus humain, un virus respiratoire qui infecte régulièrement les enfants.
Les premiers signes de l’infection surviennent généralement 4 à 6 jours après l’exposition. Ils débutent par des symptômes comparables à un rhume : écoulement nasal, toux, fièvre, asthénie et manque d’appétit. Les symptômes sont généralement modestes chez les enfants plus âgés et les adultes, et le virus disparaît normalement de lui-même en une à deux semaines. Si l’enfant a une rhinopharyngite, une laryngite ou une bronchite, il existe un risque que l’infection se propage aux bronchioles du nouveau-né.
Après cela, le virus pourrait provoquer une maladie plus grave. Le VRS se multiplie dans les cellules des voies respiratoires du nez, de la trachée, des bronches et parfois même dans les poumons, ce qui devrait déclencher des signaux d’alarme. Le Dr Agut explique : « L’individu infecté va ainsi créer un virus dans les sécrétions respiratoires et expulser ce virus dans l’air : par des gouttelettes de sécrétions produites en toussant ou en éternuant, par de plus petits aérosols produits en respirant ou en parlant.
Les mains ou objets inertes (mouchoir, peignoir, combiné téléphonique, jouet, poignée de porte, plan de travail, etc.) contaminés par les sécrétions respiratoires d’un patient infecté peuvent également propager le virus. “Il y a une contradiction dans cette transmission : les virus avec une enveloppe sont souvent fragiles, et lorsqu’ils sont expulsés dans le milieu extérieur, ils perdent rapidement leur potentiel infectieux.” Malgré leur fragilité, le potentiel infectieux de ces virus se maintient dans le milieu extérieur pendant de nombreuses heures, notamment lorsqu’ils sont sur un support inerte. “Le froid et l’humidité semblent augmenter la résistance, tandis que la chaleur et la dessiccation semblent la diminuer”, explique l’expert.