Maladie Sanfilippo

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Maladie Sanfilippo
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L’Institut Pasteur soutient également une étude de thérapie génique du syndrome de Sanfilippo de type B, qui a débuté en octobre 2013 et concerne quatre enfants âgés d’un an et demi à quatre ans. Les résultats ont été publiés dans la revue Lancet Neurology le 13 juillet 2017. Les experts ont déterminé que le médicament est sûr et bien toléré après 48 mois de suivi avec les quatre jeunes qui ont été traités. Chez certains des enfants qui ont été traités, cela a été lié à un changement dans l’évolution naturelle de la maladie. Le traitement à un jeune âge semble être lié à une amélioration de la fonction neurocognitive. Le syndrome de Sanfilippo est un trouble neurologique d’origine génétique qui est rare et incurable. Les premiers signes apparaissent dans l’enfance comme un retard du développement cognitif et des troubles du comportement, évoluant vers une régression sévère des capacités psychomotrices et un handicap multiple. La mort prématurée au début de l’âge adulte est causée par cette condition.

Maladie                                                                               

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Le syndrome de Sanfilippo est causé par une accumulation de molécules d’héparane sulfate partiellement dégradées dans les tissus du corps (l’héparane sulfate est un polysaccharide présent dans les tissus animaux). Cela est dû à une mutation génétique qui altère l’activité d’une enzyme nécessaire à la dégradation de l’héparane sulfate. Ces produits chimiques mal dégradés, qui ne peuvent pas être éliminés, obstruent la croissance normale du cerveau et finissent par tuer les cellules du cerveau.

Les premiers signes de la maladie comprennent un retard du développement cognitif, une hyperactivité, un comportement autistique et des troubles du sommeil. Ils surviennent normalement avant que l’enfant n’atteigne l’âge de trois ans. A la suite des atteintes neurologiques, une incapacité intellectuelle et une diminution des capacités motrices se développent, conduisant à la perte d’autonomie vers l’âge de dix ans. Une dysmorphie faciale mineure est également présente.

Épidémiologie

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L’état de Sanfilippo est souvent mal diagnostiqué. Une étude épidémiologique rétrospective menée par l’Institut Pasteur et l’AP-HP en 2009 a établi son incidence en France, au Royaume-Uni et en Grèce (Héron B et al. Incidence et histoire naturelle de la mucopolysaccharidose de type III en France et comparaison avec le Royaume-Uni et Grèce Am J Med Genet A. Janvier 2011). Le nombre de cas pour 100 000 naissances oscille entre 0,6 et 1,2.

Le syndrome de Sanfilippo est divisé en quatre catégories (A, B, C et D), chacune correspondant à un déficit enzymatique différent. Leur mode de transmission génétique est le même. Elle est autosomique récessive, ce qui signifie qu’un enfant risque d’être atteint si les deux parents sont porteurs de la mutation génétique responsable de la maladie. Les manifestations cliniques des deux types les plus courants, A et B, sont similaires.

Gestion et traitement

La maladie de Sanfilippo n’a pas de traitement et la gestion des symptômes associés est difficile. Seule la fourniture de l’enzyme fonctionnelle manquante dans le cerveau à un stade précoce de la maladie pourrait modifier le chemin naturel sévère de la maladie.

A l’Institut Pasteur

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En juillet 2011, Jean-Michel Heard, chercheur à la retraite à l’Institut Pasteur, a établi le premier modèle de neurone humain pour la maladie de Sanfilippo dans son équipe de recherche. Ce modèle aide à l’étude des processus biologiques de la maladie ainsi qu’au développement de méthodes de traitement. La méthode des chercheurs, qui incorpore des cellules souches, pourrait également être utilisée pour reproduire d’autres troubles neurodégénératifs.

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Maladie Sanfilippo

L’Institut Pasteur soutient également une étude de thérapie génique du syndrome de Sanfilippo de type B, qui a débuté en octobre 2013 et concerne quatre enfants âgés d’un an et demi à quatre ans. L’examen s’est déroulé au CHU de l’AP-HP à Paris-Sud (Pr Marc Tardieu). Les résultats ont été publiés dans la revue Lancet Neurology le 13 juillet 2017. Les experts ont déterminé que le médicament est sûr et bien toléré après 48 mois de suivi avec les quatre jeunes qui ont été traités. Chez certains des enfants qui ont été traités, cela a été lié à un changement dans l’évolution naturelle de la maladie. Le traitement à un jeune âge semble être lié à une amélioration de la fonction neurocognitive. Le point final du protocole a été atteint 512 ans après l’injection intracérébrale du transgène. Marie Lise Gougeon de l’Institut Pasteur a publié un article dans Frontiers in Immunology en mai 2021 démontrant la persistance de cellules mémoires transgéniques particulières et le manque de tolérance immunologique au transgène. La détection de l’enzyme NAGLU, en revanche, est cohérente. Les résultats cliniques et radiologiques, qui ont été soumis pour publication, confortent les résultats préliminaires : seuls les enfants traités avant l’âge de deux ans ont des performances cognitives considérablement améliorées par rapport aux enfants non traités.

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