L’affaire Bruay-en-Artois est l’une des affaires pénales les plus connues des années 1970. L’action se déroule aux Houillères, au cœur de la région houillère, alors que les puits de mine se referment un à un. Brigitte Dewèvre, une jeune fille de 15 ans, a été découverte à moitié nue sur une friche près de Bruay-en-Artois, Pas-de-Calais, le 6 avril 1972. Elle avait été étranglée et rouée de coups, mais elle n’avait pas été violée.
Le notaire de Bruay-en-Artois, Pierre Leroy, 37 ans, a été instantanément identifié comme suspect. Son automobile a été aperçue assez près du lieu de l’accident. Leroy prétend qu’il est allé rencontrer sa maîtresse la nuit du meurtre, mais ses justifications sont évasives. Il est accusé, puis emprisonné (expression traditionnelle de mise en accusation). L’affaire a suscité de vifs sentiments parmi le public. Il s’agit de la première diffusion en direct d’un fait divers à la télévision. Le juge d’instruction Henri Pascal, surnommé “le petit juge” par la presse et l’un des fondateurs du Syndicat de la Magistrature, s’oppose à la confidentialité de l’instruction. Il apparaît fréquemment dans les médias. Les groupes d’extrême gauche veulent que le théâtre devienne un symbole de la lutte des classes. D’un côté, il y a le notaire, qui est connu et donc forcément coupable, et de l’autre, il y a une victime, une fille de mineure du prolétariat. “Et aujourd’hui, ils massacrent nos jeunes”, écrivait le 1er mai 1972 le journal maoïste “la cause du peuple”.
Cependant, le notaire est libéré faute de preuves et d’accusations concrètes. Un licenciement est en route pour lui. Pour le bien d’un de ses confrères parisiens, le juge Pascal est dégagé de l’affaire. Jean-Pierre Flahaut, un jeune délinquant de Bruay-en-Artois, s’accuse alors du crime avant de revenir sur ses aveux. Il est traduit devant la cour d’assises après trois ans de prison. Il sera déclaré non coupable des deux chefs d’accusation. Avant que l’affaire ne soit définitivement close en 2005, l’enquête avait été bloquée pendant de nombreuses années.
Aujourd’hui, Daniel Bourdon (1), un policier à la retraite de Bruay-en-Artois qui avait 13 ans au moment du meurtre, a rouvert son enquête et affirme avoir découvert le véritable assassin de Brigitte. Cependant, ce nouveau suspect, un facteur âgé, ne présente aucun danger tant qu’il en est le véritable auteur. L’affaire est désormais prescrite et ne peut donc plus être poursuivie.
- Daniel Bourdon est l’auteur de trois ouvrages sur l’affaire Bruay-en-Artois et le fondateur de Flag Edition, maison d’édition spécialisée dans les romans policiers. L’affaire Bruay-en-Artois est une affaire pénale française bien connue des années 1970, impliquant le meurtre de Brigitte Dewèvre, une jeune fille issue d’une famille pauvre, à Bruay-en-Artois (aujourd’hui Bruay-la-Buissière). Le notaire Pierre Leroy et sa maîtresse Monique Béghin-Mayeur sont poursuivis et emprisonnés lorsque le cadavre de la victime est découvert le 6 avril 1972, mais le juge d’instruction, Henri Pascal, avoue n’avoir aucune preuve solide de leur participation au meurtre. Les militants de la gauche prolétarienne, un mouvement d’extrême gauche, utilisent le lien de la bourgeoisie avec les deux personnes en cause pour faire de cet incident un symbole de la lutte des classes. dans un lieu où les mines de charbon ont été fermées Les accusés ont enfin été libérés. Suite à cela, un collègue de Brigitte Dewèvre se charge du crime, mais il est disculpé. En 2005, le crime a finalement été prescrit.