Affaire Robert Boulin : sa fille accuse l’enquête, qui a débuté en 2015, d’être un “enterrement”.
La fille de Robert Boulin, un ministre retrouvé mort dans une mare en 1979, a dénoncé l'”enterrement” de l’information judiciaire initiée en 2015 pour expliquer les circonstances de cette étrange mort jeudi à Paris avec son avocat. Fabienne Boulin-avocate, Marie Dosé de Burgeat, s’est prononcée lors d’une conférence de presse contre le refus du juge d’instruction en septembre de 24 actes – notamment des demandes d’audition de témoins – qu’elle avait sollicités en tant que partie civile, et elle a fait appel de ces refus. à la cour d’appel de Versailles.
L’avocate y voit un “déni de justice” dans une affaire très délicate, dans laquelle elle accuse également l’Etat de “gros imprudence” face à “l’absence de progrès” dans l’enquête, aux côtés de son client. Avec indignation, le jugement du juge « sonne le glas d’une véritable recherche judiciaire de la manifestation de la vérité ». Me Dosé l’interprète comme une “ordonnance de non-lieu masqué” de l’enquête judiciaire ouverte à Versailles en 2015. de la découverte du cadavre du ministre.
“Ce magistrat estime que tout ce qui peut révéler la vérité après le meurtre ne révélera pas le meurtre”, a ajouté l’avocat avec colère. Il suggère également qu’un nouveau magistrat, qui a été arrêté en septembre, a refusé d’entendre un témoin. “Je suis gênée par la justice de mon pays”, a déclaré Fabienne Boulin-Burgeat. Ils ont toujours “joué du balancier” face aux témoins anciens ou décédés des faits. Elle affirme : “Nous protégeons les tueurs.” Officiellement, son père, le ministre du Travail de Valéry Giscard d’Estaing, s’est engagé en avalant des barbituriques.
Une première enquête sur une plainte familiale a été close en 1991 par un non-lieu, avant qu’une seconde enquête ne soit ouverte en 2015 pour « enlèvement » et « assassinat », suite à une plainte de Mme Boulin-Burgeat, qui a estimé qu’il s’agissait d’un assassinat politique. et que le ministre a été tué parce qu’il avait des informations sur un financement familial occulte (RPR). Une audience de mise en état est prévue le 17 janvier 2022 dans le cadre du procès civil contre l’Etat pour “faute lourde”, selon des sources judiciaires de l’AFP. Le représentant de l’Etat a demandé d’attendre l’issue de l’affaire pénale avant de saisir le tribunal civil.
Depuis le coup d’État au Soudan de lundi, les vieilles pratiques des forces de sécurité contre les manifestants ont réapparu, suscitant des inquiétudes du pire dans une nation qui sort à peine de la tyrannie.
Des pick-up fonctionnent à Khartoum depuis plusieurs jours. Des membres du personnel de sécurité, tous armés mais vêtus de vêtements civils, étaient perchés au-dessus de leur tête.
“Cela ressemble au personnel de sécurité de Bashir”, a commenté Hanaa Hassan, manifestante de l’AFP. Le général Omar el-Béchir est le fils d’Omar el-Béchir, qui a dirigé le Soudan pendant 30 ans à la suite d’un coup d’État en 1989.
Le général Abdel Fattah al-Burhane, qui a pris le contrôle de la nation lundi en détenant pratiquement tous les civils au sein du gouvernement, a tenté d’exhiber une patte blanche deux ans après sa chute.
Il a informé la presse dans une longue allocution mardi que l’état d’urgence n’était pas destiné à faire taire l’opposition et qu’il souhaitait que tout le monde soit autorisé à parler.
Cependant, des grenades lacrymogènes ont été tirées tous les jours sur les manifestants depuis lundi, et quatre personnes sont déjà décédées des suites de tirs, selon les médecins. Selon des preuves non étayées fournies par l’ambassade américaine à Khartoum, le nombre de victimes est plus important.
– Dortoir pour femmes –
Personne ne sait combien de manifestants ont été détenus près des barricades qu’ils avaient érigées pour imposer leur « large grève », ni même dans la ville universitaire de Khartoum.
“Des individus armés en uniforme ont attaqué notre dortoir”, a déclaré lundi soir à l’AFP Rayane, une étudiante qui a refusé de donner son nom de famille.