HOMOPHOBIE – Yanis, victime d’une agression homophobe à Montgeron, dans l’Essonne, le 30 septembre, a été invité à s’exprimer sur son calvaire sur “Touche pas à mon poste” le mercredi 13 octobre.
Cyril Hanouna, qui avait reçu la veille un homme au même endroit pour défendre les agresseurs et s’assurer que l’agression n’avait rien à voir avec l’orientation sexuelle de la victime, a interrogé la victime sur le déroulement de l’incident.
Le jeune homme a réitéré avoir été “gratuitement battu par un groupe de personnes lui criant ‘PD'” dans le cadre de l’enquête lancée par le parquet d’Evry en réponse aux images largement diffusées de l’attaque sur les réseaux sociaux.
“J’étais avec mon amie la plus proche à l’époque. Elle a été criée par une dizaine d’hommes, mais elle n’a pas répondu. Ils m’ont directement informé une fois que j’étais une PD, une homosexuelle”, a déclaré la victime avec sa sœur aînée. , qui pleurait. (…) Ils m’ont attrapé par derrière, m’ont jeté et m’ont frappé au visage. “J’ai été récupéré par mon copain le plus proche, et nous nous sommes mis en route” (voir les vidéos ci-dessous).
“Après ça, il y a eu le drame. Ils m’ont attrapé la tête et le cou contre la clôture de part et d’autre de la structure. Ils m’ont claqué des coups à la tête (…). C’était, je crois, gratuit. “Surtout parce que Je ne suis pas homosexuel “, dit Yanis, les yeux remplis de larmes. ” Je n’ai pas répondu car ils enregistraient et riaient. .” “Je n’en reviens pas (…) c’est la fin de mon existence.” Le parquet a ouvert une enquête, remise au commissariat de Montgeron, sur “des violences exacerbées par trois circonstances” : “en réunion , en raison de l’orientation sexuelle alléguée, et par une personne cachant son visage.”
Selon la police de l’Essonne, les faits se sont produits jeudi 30 septembre dans une “région sensible” du district de Forest. Un appel à la police a été passé vers 18h30, mais lorsque les agents sont arrivés, ils n’ont pas pu localiser la victime, les agresseurs ou les témoins, selon la police. Il n’y a eu aucune dissidence.
Yanis Agression Montgeron
Une vidéo, en revanche, est largement partagée sur les réseaux sociaux. Cela a été signalé dimanche à Pharos, un site qui permet aux gens de signaler du matériel Internet qu’ils pensent être illégal.
Il y a deux segments dans cette vidéo. La première, d’une durée de 21 secondes, montre un groupe de jeunes gens se cognant le long d’une barrière au pied des immeubles. Une dame tente de le protéger des coups de poing, puis un homme âgé intervient, tout en se faisant crier dessus.
Selon une analyse d’images réalisée par l’AFP, une seconde période de 22 secondes se produit à environ une centaine de mètres de la première. Un jeune homme est recroquevillé par terre, entouré de six autres jeunes hommes, dont quatre lui donnent des coups de pied agressifs. Deux individus tentent à nouveau de s’immiscer.
Les enquêteurs recherchent également toute personne ayant filmé ou diffusé les images, en plus des assaillants. Le délit de tournage ou de diffusion d’images de violence, connu sous le nom de “happy slapping”, est puni de cinq ans de prison et de 75 000 euros d’amende.