La vigne phylloxéra (Daktulosphaira vitifoliae) est une espèce d’hémiptère appartenant à la famille des Phylloxeridae. C’est une sorte de puceron qui se nourrit de la vigne et la tue. Par métonymie, le nom phylloxéra fait également référence à la maladie du raisin produite par cette punaise.
En 1855, Asa Fitch a décrit l’espèce et l’a placée dans le genre Pemphigus ; en 1866, Henry Shimer (en) lui érige le nom de Daktulosphaira. La maladie a été découverte pour la première fois en France vers 1863 sur le plateau de Pujaut près de Roquemaure, dans le Gard ; en 1866, il fut découvert près de Bordeaux, dans le palus de Floirac ; et l’insecte a été découvert par Félix Sahut le 15 juillet 1868, sur des racines de plantes qu’il avait arrachées dans un vignoble de Saint-Martin-de-Crau chez M. de Lagoy 1, 2. Jules Émile Planchon a décrit et nommé le l’espèce Rhizaphis vastatrix en 1868, ignorant les noms déjà créés par les entomologistes américains ; puis, le D r Signoret, entomologiste de Paris à qui Planchon avait envoyé des spécimens du genre Phylloxera, à proximité de plusieurs autres vivant sur les feuilles de divers 2. Pendant longtemps, le terme Phylloxera vastatrix a été utilisé, et il est encore utilisé aujourd’hui.
Victor Pulliat fonde la Société Régionale de Viticulture de Lyon en 1869 et milite pour le greffage de porte-greffes résistants afin de restaurer les vignes françaises touchées par le phylloxéra via des conférences et des séminaires.
Il existe également un phylloxéra du poirier (Aphanostigma piri), originaire du Portugal et arrivé pour la première fois en France en 1945, ainsi qu’un phylloxéra du chêne (Phylloxera quercus et Phylloxera glabra) 3.
Maladie De La Vigne
Ceci est un exemple de parthénogenèse cyclique, dans laquelle la parthénogenèse produit de nombreuses générations tandis que la reproduction sexuée produit une génération chaque année. À la fin de l’été, les insectes mâles et femelles s’accouplent. Un œuf d’hiver solitaire est pondu par la femelle sur les souches. Durant l’hiver, cet œuf devient jaune, puis vert, avant de fleurir au printemps et de donner naissance au phylloxéra aptère (ou sans ailes), qui est encore une femelle. La plupart du temps, ce phylloxéra aptère s’attaque aux racines de la vigne dont il se nourrit, d’où le terme de « phylloxéra racinaire » ; mais, il peut aussi attaquer les feuilles, provoquant des galles (on parle alors de gallicola phylloxera).
Le jaune est la couleur de la racine Phylloxera. Il possède une ventouse qu’il insère dans la racine afin d’absorber la sève. Lui, ou plutôt elle, passe par trois mues en une vingtaine de jours avant de mûrir et de produire 40 à 100 œufs qui donnent tous naissance à des femelles sans fécondation. Il s’agit d’un exemple de parthénogenèse causée par des bactéries thélytoccales. Ce cycle de vingt jours est répété cinq ou six fois au total, ce qui donne cinq ou six générations.
En été, toutes ces femelles muent à nouveau et se transforment en nymphes, qui se développent ensuite en phylloxéras ailés. Ces phylloxéra volants déposent des œufs (sur les bourgeons et les feuilles des vignes) et donnent naissance à des hommes et des femelles cette fois. Ces derniers ne survivent que quelques jours, juste le temps de s’accoupler et de pondre l’œuf d’hiver susmentionné.