Les médicaments de Pfizer, selon les opposants au vaccin, induisent la maladie neurodégénérative de Creutzfeldt-Jakob. Cependant, aucune corrélation n’a été établie.
Le « calme » autour de cet événement l’irrite. L’ancien eurodéputé Florian Philippot a critiqué ce qu’il a appelé une “omerta” autour des “cas Creutzfeldt-Jakob” qui auraient été détectés suite à la vaccination contre le Covid-19 sur les réseaux sociaux lundi 29 novembre.
“Plusieurs cas” ont été détectés en France, selon un communiqué publié par son parti, Les Patriotes. Luc Montagnier s’est fait l’écho de ce sentiment. L’ancien prix Nobel de médecine, qui est au centre de la polémique depuis de nombreuses années, a également soutenu “l’idée” que ces cas sont liés au vaccin Pfizer, demandant l’arrêt de la vaccination de la population “par précaution”. Qu’est-ce que c’est exactement ?
“Nous ne sommes pas en mesure de maintenir la fonction des vaccinations en raison du délai d’apparition.”
Cette maladie à prions, pour rappel, est extrêmement rare. Il connut une brève période de gloire dans les années 1990 grâce à sa version bovine, apparentée à la vache folle. La maladie de Creutzfeldt-Jakob (MCJ) a trois origines, selon l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm). Elle se caractérise par « une détérioration rapide et catastrophique du système nerveux central ». Le premier est sporadique, le second est infectieux (lié à une contamination), et le troisième est génétique. C’est-à-dire que cela se produit au hasard, “sans mutation ni exposition à un prion exogène connu”. En d’autres termes, il ne peut pas être retracé jusqu’à sa source. Selon l’Inserm, le type sporadique est la cause la plus fréquente, représentant 85 % de tous les cas identifiés chaque année.
Cependant, un habitant de l’Oise a récemment affirmé que sa femme était atteinte de la maladie après avoir reçu un vaccin contre le Covid-19. Il assure que cette maladie est liée à la deuxième dose du vaccin dans un témoignage largement diffusé sur les réseaux sociaux, puis repris dans certains médias, dont le blog complotiste France soir le 31 octobre, il assure que cette maladie est liée à la deuxième dose du vaccin dans un témoignage largement diffusé sur les réseaux sociaux, puis repris dans certains médias, dont le blog complotiste France soir le 31 octobre. Depuis, il est un partisan de la notion, affirmant avoir retrouvé “huit témoignages” de Creutzfeldt -Des cas Jakob apparus “15 jours après l’injection de Pfizer”. Cependant, rien ne prouve que ces craintes soient infondées. Cette maladie est « à déclaration obligatoire », d’autant plus qu’elle n’est pas mineure. En raison de sa grande rareté, la MJC est sous surveillance intense, selon l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM). “Parce que le diagnostic est difficile et prend du temps, la surveillance épidémiologique s’appuie sur un réseau de laboratoires, de neurologues et de neuropathologistes”, explique-t-elle sur son site Internet. De simples témoignages sont donc insuffisants pour prouver le diagnostic ou le lien avec une posologie vaccinale.
Maladie À Prion Covid-19
Ce réseau de surveillance, cependant, a raté huit cas de MCJ. Seuls quatre cas de « maladie de Creutzfeldt-Jakob présumée » ont été signalés au réseau de pharmacovigilance suite à la vaccination avec Pfizer depuis le début du programme. Après une dose de Moderna et une dose d’AstraZeneca, deux autres ont été enregistrées. S’il s’agit de « soupçons », cependant, il n’y a aucune preuve d’une relation entre les dosages. Une étude de pharmacovigilance a été menée sur le sujet dans le cadre de la surveillance renforcée des vaccinations utilisées contre le Covid-19, les centres régionaux de pharmacovigilance procédant à un « examen approfondi ». Et, étant donné que la physiopathologie de la MJC a une « progression très lente », elle ne peut pas être liée à la vaccination, selon leurs conclusions. L’ANSM a déterminé dans un rapport sur le sujet rendu public vendredi 19 novembre que “le bref délai d’apparition ne permet pas de rappeler l’implication des vaccins contre le Covid-19 dans l’incidence de ces cas”. Selon l’Inserm, le temps d’incubation « très long » peut « dépasser 50 ans » dans les formes infectieuses de la maladie associée à la transmission interhumaine ou à l’agent bovin.
Après une enquête approfondie, l’organisme en charge de la sécurité du vaccin a exclu toute relation entre cette maladie neurodégénérative et tout effet indésirable de la vaccination.