Liliane Hassaine a suivi un cours préparatoire de lettres à Paris après avoir obtenu son bac. La jeune femme, qui s’intéresse aux médias, entre au Monde Académie en 2012. Elle passe un an à apprendre auprès des journalistes de la rédaction. Par la suite, elle s’inscrit à l’Institut français de la presse, dont elle sort diplômée en 2015.
Elle a effectué des stages dans de nombreuses rédactions tout au long de ses études, dont Le Parisien et Arte. Elle coproduira également In Wick Against Cancer, un webdocumentaire sur le don de cheveux pour les patients atteints de cancer qui a remporté le prix Santé et Citoyenneté en 2015.
Elle rejoint l’émission Quotidien en janvier 2016 après une année à TF1. Elle débute sa carrière dans l’ombre jusqu’à faire une apparition sur Trump Bonus, saison 1, où son talent se fait remarquer, lui permettant de rejoindre l’équipe de chroniqueurs du Quotidien en septembre 2017.
Le jury a récompensé l’écrivain pour son ouvrage “S’adapter”, publié aux éditions Stock, à l’issue d’un débat national, jeudi 25 novembre. Un récit touchant et sensible.
Les jeunes jurés du Prix Goncourt pour les lycéens ont choisi de récompenser Clara Dupont-personnelle et l’histoire émouvante de Monod présentée dans son livre “S’adapter” à l’issue des délibérations tôt jeudi matin (Stock). L’éditeur, journaliste et écrivain immortalise le bouleversement d’une famille qui accueille avec humilité l’arrivée d’un troisième enfant handicapé. Au milieu des montagnes cévenoles, ses relations avec un frère protecteur et fusionnel, une sœur en colère, et des parents souvent perturbés sont dépeintes avec tendresse.
“Adapter” était l’un des quatorze romans choisis par l’Académie Goncourt et les cinq finalistes choisis par les lycéens lundi, avec “La Carte postale” (Anne Berest), “Voyage dans l’Est” (Christine Angot), « Bitter Sun » (Lilia Hassaine), et « S’il n’en restait qu’un » (Patrice Franceschi). Clara Dupont-Monod remplace Djali Amadou Amal, qui sera honorée en 2020 pour son œuvre Les Impatientes.
Des délibérations plus éclairantes
Treize jurés ont été choisis comme porte-parole par leurs confrères lorsqu’ils se sont réunis pour délibérer, cette année en face-à-face à huis clos à la mairie de Rennes (35). La 34e édition du Goncourt des lycéens a réuni plus de 2 000 élèves de la deuxième à la terminale en général ainsi que des matières techniques de 56 écoles.
Lundi, des débats régionaux ont eu lieu, suivis de délibérations nationales jeudi, qui ont été précédées de rencontres virtuelles avec les écrivains pour expliquer leurs choix. « J’ai été étonnée par la qualité des présentations et des débats lors de ces moments d’échanges, raconte Ingrid Lesueur, coprésidente du groupe Le Bruit de lire, qui organise le Prix Goncourt pour les lycéens. Placé sous l’égide de l’Académie Goncourt, le Prix Goncourt des lycéens est mené en collaboration avec la Fnac, l’association Bruit de lire et le Réseau Canopé afin d’exposer les lycéens à la littérature moderne et de susciter l’envie de lire. Il a été remis à Clara Dupont-Monod pour son œuvre S’adapter dans sa 34e édition.
Lilia Hassaine Parents
Le 25 novembre 2021, un jury de délégués régionaux et internationaux s’est réuni à huis clos à Rennes. Ils choisissent l’un des cinq romans ci-dessous : Le Voyage dans l’Est de Christine Angot est publié aux Éditions Flammarion. S’il n’en reste qu’un, de Patrice Franceschi aux Éditions Grasset, La carte postale, de l’écrivain Anne Berest aux Éditions Grasset, S’adapter, de Clara Dupont-Monod aux Éditions Stock, S’il n’en reste qu’un, de Lilia Hassaine à Éditions Gallimard, et Soleil amer, par Lilia Hassaine aux Éditions Gallimard. L’an dernier, il avait fait l’éloge des Impatientes de Djaili Amadou.
Le Prix Goncourt des lycéens est remis par les élèves eux-mêmes. Il permet aux étudiants de plus d’une cinquantaine de filières de retrouver et d’étudier l’ensemble des livres de rentrée littéraire de la sélection de l’Académie Goncourt. Les élèves de tous les lycées, centres d’enseignement général, technique et professionnel, agricole et pénitentiaire, de la seconde aux classes de BTS, ainsi que les établissements de l’Agence pour l’enseignement du français à l’étranger (AEFE) et de la Mission laque française (Mlf), en particulier ceux qui sont les plus éloignés d’une culture littéraire, sont éligibles pour ce prix.
Adapt raconte l’histoire d’un enfant aux yeux noirs qui flottent et disparaissent dans la brume, un enfant toujours allongé, aux joues douces et rebondies, aux jambes translucides veinées de bleu, un fil de voix haut, des pieds galbés et dans le creux palais, un éternel bébé, un enfant qui se conduit mal qui dessine une frontière invisible entre sa famille et les autres. C’est le récit de sa situation dans la maison cévenole où il est né, entouré d’une nature formidable et de montagnes protectrices ; de sa place parmi ses frères et sœurs et ses enfances traumatisantes. Celui de l’aîné qui se confond avec l’enfant, qui s’y attache, s’y abandonne et s’y perd, face à face, attentif et presque siamois. Le rejet du gamin qui absorbe le le plaisir de ses parents et l’énergie de l’aîné, le rejet de l’enfant qui suce la joie de ses parents et la vitalité de l’aîné. Celui de l’aîné, qui vit dans l’ombre des fantômes familiaux tout en ressuscitant un présent de mémoire. Clara Dupont-Monod est l’auteur de nombreux livres, dont La Passion de Juette (Grasset, 2007), Le Roi disait que j’étais un diable (Grasset, 2014) et La Révolte (Stock, 2018). Son roman a déjà été nominé pour le prix Féminia.