Après l’annonce du décès de Bernard Tapie dimanche, les émotions ont éclaté dans tous les domaines, de la politique au sport. D’Emmanuel Macron à Christian Estrosi, en passant par Jean-Michel Aulas et Roland Courbis, tout le monde loue la bravoure et la ténacité de l’ancien homme politique, homme d’affaires et dirigeant d’un club de football. Les réactions affluent dans l’actualité et sur les réseaux sociaux quelques heures seulement après le décès de Bernard Tapie, ex-homme d’affaires, homme politique, acteur, patron de presse et chef de club, le dimanche 3 octobre.
Son décès a été signalé dimanche par sa famille à l’association La Provence. Bernard Tapie, décédé d’un cancer à l’âge de 78 ans, le luttait depuis 2017.
“Dominique Tapie et ses enfants sont dans une agonie atroce alors qu’ils annoncent la perte de leur père et mari, Bernard Tapie, le dimanche 3 octobre à 8h40, des suites d’un cancer”, selon le communiqué.
“Avec le conte d’or se mêlaient les ombres d’une chronique judiciaire : des affaires perdues, de lourdes sanctions – des jugements qu’il aura combattus toute sa vie”, selon le communiqué. “Ce gars, qui pouvait soulever des montagnes et abattre la lune, n’a jamais déposé les armes et a lutté contre le cancer jusqu’à ses derniers instants.”
Pendant ce temps, le Premier ministre Jean Castex a déclaré aux journalistes : « La première image qui me vient est celle d’un guerrier, pour ses croyances, ses convictions. “Il a toujours été un farouche adversaire de l’extrême droite, mais surtout pour des raisons, notamment son club, sa ville et son entreprise. En bref, c’était un gars dévoué qui a tout donné, et je pense que nous l’avons vu combattre la maladie aussi. Comme le guerrier qu’il était, il s’est battu dos à dos.
Une “leçon de dignité et de bravoure”
De son côté, François Bayrou, le patron du Modem, a salué “une personne qui a énormément marqué la société française, avec ses aspects à la fois controversés et litigieux, et en même temps cette sorte de vitalité de soleil”.
Sur Twitter, Xavier Bertrand, ex-président LR des Hauts-de-France, ajoute : “Personne ne pouvait rester indifférent au mec, à son enthousiasme et à son franc-parler.” “Bernard Tapie a mille vies à son actif. J’ai une photo de lui en guerrier féroce car c’est un fanatique de foot, dévoué à Marseille, un meneur d’hommes, et un self-made guy. Pensées de ses proches” Jack Lang est un homme politique français né le 2 septembre 1939 à Mirecourt (Vosges).
Il a été membre du Parti socialiste dans les années 1980, maire de Blois de 1989 à 2000, et député (du Loir-et-Cher puis du Pas-de-Calais) de 1986 et 2012. Lors des élections législatives de 2012 dans les Vosges , il a été vaincu.
Il a été ministre dans les administrations socialistes sous la présidence de François Mitterrand et Jacques Chirac, tenant les ministères de la Culture et de l’Éducation nationale ainsi que le porte-parole du gouvernement à de nombreuses reprises. Il a notamment participé à l’introduction de la Fête de la musique.
Il a été nommé président de l’Institut du monde arabe en 2013.
Jack Lang est issu d’une riche famille juive laïque 3 à Nancy du côté paternel ; son père, Roger Lang, est le directeur commercial de l’entreprise familiale, qui a été fondée et dirigée par le grand-père de Jack, Albert 4. Roger et Albert sont tous deux membres des francs-maçons. Marie-Luce Bouchet, catholique née en 1919, est la fille d’Emile Bouchet, catholique décédé en 1926, et de Bertha Baker, infirmière également franc-maçon 5. Albert et Roger avaient envoyé leurs conjoints à Vichy 6 dès 1938, à cause de la menace de guerre avec l’Allemagne. Albert Lang et sa femme s’installent à Brive-la-Gaillarde, en Corrèze, après l’invasion allemande. Alors que son père Roger est recruté à Lunéville, puis rejoint ses parents et son demi-frère Luc Bouchet à Brive-la-Gaillarde 6, le jeune Jack et sa mère se rendent à Cholet pour vivre chez son arrière-grand-mère, la mère de Berthe Boulanger, puis chez Bordeaux. Après le bombardement de Bordeaux, Jack et sa mère rejoignent Brive-la-Gaillarde. Son père est condamné à la prison par le tribunal de Brive-la-Gaillarde pour ne pas avoir déclaré ses enfants juifs, mais est ensuite libéré par la cour d’appel car la mère des enfants est catholique. De l’avis de David Feuerwerker, le rabbin de Brive-la-Gaillarde, Roger Lang estime que seule la filiation maternelle définit l’appartenance religieuse juive 7. Roger Lang, en revanche, a été assigné à résidence. Berthe Bouchet visite les Langs en avril 1942, au moment où sa fille, Marianne, s’apprête à accoucher de son troisième enfant. Suite à une dénonciation à Nancy en 1943, Berthe, fondatrice de la première loge maçonnique mixte, est emprisonné par la Gestapo. Elle est transportée à Ravensbrück le 30 mars 19458, après avoir été condamnée pour actes de propagande et de résistance.
Jack Lang a fréquenté le lycée Henri-Poincaré de Nancy. Il entre en sixième en 1949, redouble et est ensuite transféré au collège de Lunéville pour deux années d’internat. Au lycée Henri-Poincaré, il retourne en CM1. Il demande à être transféré en section économique et sociale tout au long de l’année après avoir été placé en section scientifique au cours du premier trimestre de la deuxième classe. En 1955, le père de Jack Lang décède alors qu’il a 15 ans. En 1957, il obtient son diplôme d’études secondaires et s’inscrit à la Faculté de droit de l’Université de Nancy et au Centre universitaire d’études politiques, rattaché à l’Institut d’études politiques de l’Université de Paris. Ayant terminé avec succès ses deux premières années d’études au centre, il put entrer directement en 1959 en deuxième année d’études à l’Institut d’études politiques de l’Université de Paris, section service public, dont il sort diplômé en 1961. Parallèlement, il termine ses études de droit à la faculté de droit de l’Université de Paris, où il obtient sa licence en 1961.