Ginette Kolinka Fils : Jeunesse et famille de Ginette Kolinka Fils
Ginette Kolinka, née Cherkasky le 4 février 1925, est une figure emblématique de la mémoire de la Shoah. Elle grandit dans une famille juive vivant à Paris. Son père, Léon, était un entrepreneur, dirigeant un petit atelier de fabrication d’imperméables, tandis que sa mère, Berthe, s’occupait de la maison et de leurs six enfants. Ginette, la plus jeune de la fratrie, avait cinq sœurs et un frère, Gilbert, né en 1931. Cette enfance paisible à Paris est violemment bouleversée par les événements tragiques de la guerre.
- Origines Familiales
- Père : Léon Cherkasky, entrepreneur
- Mère : Berthe Fairstin, mère au foyer
- Fratrie : 5 sœurs et un frère (Gilbert)
En juillet 1942, la menace d’arrestation obligatoire cause la fuite de sa famille vers la zone libre, créant un sentiment de peur et de désespoir. Ginette se remémore ces moments avec une douleur palpable, ce qui souligne l’impact profondément négatif de cette période sur son enfance.

Vie après la guerre
Après la libération en mai 1945, Ginette revient à Paris, où elle retrouve sa mère et quatre de ses sœurs. Malheureusement, son père et son frère n’ont pas survécu. Ce retour est marqué par une profonde tristesse, mais aussi par une détermination à reconstruire sa vie. Tout au long des années 50, elle se marie avec Albert Kolinka, avec qui elle donne naissance à un fils, Richard.
Ginette choisit de mener une vie discrète en tant que marchande foraine, se concentrant sur les motivations familiales plutôt que sur le passé douloureux qu’elle a vécu. Ce refuge dans une vie simple dure jusqu’aux années 1990, quand la nécessité de raconter son histoire émerge. Le besoin de concentrer ses efforts sur la mémoire devient alors une priorité.
Activités et Engagement
- Relation Familiale:
- Mariage avec Albert Kolinka
- Fils : Richard Kolinka, musicien
- Carrière:
- Marchande foraine à Paris, elle devient une figure de la culture populaire.
Ce parcours, bien qu’éprouvant, témoigne de la résilience humaine. Les expériences de Ginette ne se limitent pas aux souvenirs traumatiques, elles se transforment progressivement en un engagement passionné pour la mémoire de la Shoah. Ce tournant vers l’avenir inspire tant Ginette que ses proches, y compris son fils Richard, qui poursuit une carrière musicale.
La vie de Ginette après la guerre est un exemple puissant de la façon dont une personne peut surmonter le passé, se reconstruire et, finalement, devenir un vecteur de transmission historique et de mémoire collective. Sa détermination à témoigner ouverte la voie à une nouvelle génération d’auditeurs désireux d’apprendre et de comprendre l’histoire.
Témoignage de Survie
Ginette Kolinka, née Cherkasky, est bien plus qu’une simple survivante des camps de concentration. Elle incarne la voix vivante de la mémoire collective et de l’histoire de la Shoah. Son témoignage est une source d’inspiration et un outil pédagogique essentiel pour les générations futures.
Expérience de déportation de Ginette Kolinka
L’histoire de Ginette commence véritablement en mars 1944, lorsqu’elle est arrêtée avec son père, son jeune frère Gilbert et son neveu Georges. Au gré des événements tragiques, ils sont capturés et incarcérés. La peur et l’incertitude règnent, mais Ginette est déterminée à survivre. Son itinéraire la mène d’abord à la prison d’Avignon, puis, un mois plus tard, à Auschwitz-Birkenau.
Dès leur arrivée, la brutalité du camp se manifeste : son père et son frère sont assassinés par les nazis. Ginette est alors sélectionnée pour le travail, rejoignant ainsi le camp des femmes.
- Points clés de son expérience :
- Arrêtation : mars 1944
- Déportation à Auschwitz : des pertes tragiques (père et frère)
- Sélection pour le travail dans le camp des femmes.
À Bergen-Belsen, elle travaille dans une usine de pièces d’aviation, affrontant des conditions inhumaines. Elle contracte des maladies et se bat pour rester en vie. Sa résilience la conduit à survivre jusqu’à la libération du camp en mai 1945.
Impact sur sa vie et son engagement
Après la guerre, Ginette retourne à Paris mais le retour à la « normalité » est difficile. Le choc des horreurs vécues laisse des cicatrices profondes et, pendant des décennies, elle choisit le silence, convaincue de ne pas vouloir « ennuyer les gens » avec son histoire.
Cependant, la mémoire de ces événements inexprimés commence à devenir un poids insupportable. Graduellement, son désir de partager son expérience prend forme. En s’engageant dans des associations d’anciens déportés, Ginette Kolinka devient non seulement une ambassadrice de la mémoire, mais aussi un vecteur crucial d’éducation pour les jeunes générations.
- Engagement post-guerre :
- Participation à des témoignages dans des établissements scolaires.
- Réalisation de documentaires mettant en lumière son histoire, comme « Les copines de Birkenau ».
Son parcours de vie nous montre que le témoignage est un acte de résistance contre l’oubli et un moyen de transmettre la vérité. En partageant ses souvenirs, elle éduque, informe et touche le cœur des auditeurs, faisant vivre l’histoire pour que cela ne se reproduise jamais.
Finissant sur une note personnelle, Ginette prononce souvent ces mots : « Racontez votre histoire, car le silence ne protège pas. » Ce message puissant continue de résonner dans le cœur de ceux qui l’écoutent.
Biographie de Ginette Kolinka Fils
Jeunesse et famille de Ginette Kolinka Fils
Ginette Kolinka, née Cherkasky le 4 février 1925, à Paris, est une figure emblématique de la mémoire collective des victimes de l’Holocauste. Sa jeunesse est marquée par une famille unie et joyeuse, composée de six enfants. Ginette est la plus jeune, entourée de ses cinq sœurs et d’un frère, Gilbert. Leur père, Léon Cherkasky, représente la force de la famille, en dirigeant un petit atelier de fabrication d’imperméables, tandis que sa mère, Berthe Fairstin, prend soin des enfants et de leur foyer.
- Origines Familiales :
- Naissance : 4 février 1925
- Parents : Léon Cherkasky (père) et Berthe Fairstin (mère)
- Fratrie : Cinq sœurs et un frère (Gilbert)
À l’âge de 17 ans, Ginette et sa famille fuient Paris en juillet 1942, craignant l’arrestation. Leur périple les mène en zone libre, mais la menace les rattrape, et en mars 1944, Ginette est arrêtée avec son père et son jeune frère. Cet événement tragique marque un tournant décisif dans sa vie. La séparation d’avec les membres de sa famille, suivie de leur déportation à Auschwitz-Birkenau, plonge Ginette dans une réalité brutale et cauchemardesque.
Vie après la guerre
Après avoir survécu à l’horreur des camps, Ginette revient à Paris en 1945, mais le parcours est semé d’embûches. Elle est la seule rescapée de sa famille, une responsabilité et un poids qu’elle porte avec dignité. Le retour à la vie normale est long et difficile, car les souvenirs des atrocités vécues demeurent gravés dans son esprit. Ginette pèse alors à peine 26 kilos, un témoignage tragique de ce qu’elle a enduré.

Elle reprend, comme elle peut, sa vie avec un esprit déterminé, en se remariant et en ayant un fils, Richard, futur batteur du célèbre groupe de rock français, Téléphone. Son activité professionnelle de marchande foraine lui offre une stabilité, mais la douleur du passé ne s’efface jamais complètement.
- Réalisations après-guerre :
- Mariage avec Albert Kolinka
- Fils : Richard Kolinka, musicien
- Activité : Marchande foraine jusqu’aux années 90
Ginette ne commence à transmettre son histoire qu’à l’âge de la retraite, lorsque la nécessité de parler de son expérience devient une passion. Pendant plus de vingt ans, elle parcourt les collèges et lycées français, partageant son témoignage avec courage et détermination. Son engagement dans l’éducation à la mémoire de l’Holocauste est essentiel pour prévenir l’oubli et la répétition des erreurs du passé.
Ce parcours de vie de Ginette Kolinka est un exemple fort de résilience et d’engagement, illustrant l’importance de porter la voix des victimes et d’éduquer les générations futures sur les horreurs de l’Holocauste. Sa vie témoigne non seulement des souffrances traversées, mais aussi de l’espoir et du devoir de mémoire.
Témoignage de Survie
Expérience de déportation de Ginette Kolinka Fils
Ginette Kolinka, née Cherkasky, a vécu une expérience de déportation qui reste marquante et poignante. En mars 1944, alors qu’elle n’a que 19 ans, elle est arrêtée avec son père, son jeune frère Gilbert et son neveu Georges, à la suite d’une dénonciation. Bien que ces événements aient eu lieu il y a des décennies, pour Ginette, le souvenir est toujours vivant.
Elle se souvient avec une acuité déchirante de son arrivée à Auschwitz-Birkenau. Dans ce lieu où tant de familles furent déchirées, elle a été séparée de son père et de son frère dès le début, les perdant à jamais dans les chambres à gaz. Elle raconte, avec un mélange de douleur et de résilience, la situation terrible de voir des êtres chers disparaître.
- Moments clés de son expérience :
- Arrestation en mars 1944
- Déportation vers Auschwitz
- Sélection pour le travail alors que son père et son frère sont gazés
Au camp, elle endure le travail pénible et les conditions inhumaines. Son numéro de matricule, 78599, est tatoué sur son bras, marquant ainsi son identité dans un monde où l’humanité semblait disparue. Elle sera transférée vers d’autres camps, notamment Bergen-Belsen, où elle survivra, non sans conséquences sur sa santé physique et mentale.
Impact sur sa vie et son engagement
Le retour de Ginette à Paris après la guerre est marqué par un choc émotionnel et physique. Pesant à peine 26 kilos, elle se retrouve seule à annoncer à sa mère qu’elle est la dernière rescapée de sa famille. Face à cette tragédie, ses rêves de joie et de bonheur semblent lointains.
Cependant, la force de son engagement commence à germer. Après des décennies de silence, c’est à la retraite que Ginette commence finalement à transmettre son histoire. En 2003, elle décide de raconter son vécu, d’abord à sa famille, qui ne connaissait en grande partie pas ses souffrances passées.
- Engagement et activités :
- Témoignages dans des collèges et lycées depuis plus de 20 ans.
- Participation à des voyages mémoriels en Pologne avec des élèves.
- Écriture de publications et de bandes dessinées sur son expérience.
Aujourd’hui, Ginette consacre son temps à informer et sensibiliser les jeunes générations sur les dangers de la haine et de l’oubli. À travers ses visites dans les établissements scolaires, elle atteint des milliers d’élèves, leur donnant une leçon d’histoire vivante et engagée.
« Ce que je veux, c’est que cela ne se reproduise plus », déclare-t-elle souvent. Son témoignage n’est pas seulement une mémoire personnelle ; c’est un appel à l’action contre l’antisémitisme et le racisme sous toutes ses formes. En parlant de son passé, elle construit des ponts entre les générations et assure que l’horreur qu’elle a vécue ne sera jamais oubliée. Cela permet non seulement de garder en vie la mémoire des victimes de l’Holocauste, mais aussi de lutter contre les préjugés d’aujourd’hui.
Transmission de l’Histoire
Importance de raconter son histoire
Pour Ginette Kolinka, le témoignage n’est pas simplement un acte de mémoire, c’est une obligation morale. Survivante de l’Holocauste, elle comprend que chaque récit a le pouvoir de toucher des cœurs et de changer des mentalités. Se souvenir et partager sont des éléments cruciaux pour éviter que de telles horreurs ne se reproduisent.
Dans un monde où l’antisémitisme et le racisme persistent, Ginette insiste sur la nécessité de transmettre son histoire. Elle raconte souvent comment, lorsqu’elle a été libérée d’Auschwitz, elle s’est jurée de ne jamais oublier la souffrance de ceux qui n’ont pas été aussi chanceux qu’elle. Elle déclare souvent :
« Raconter mon histoire, c’est un acte de résistance. Et je désire que les jeunes générations portent cette mémoire en elles. »
- Points clés pour la transmission de l’histoire :
- Éviter l’oubli : Raconter les histoires individuelles des victimes pour maintenir vivante la mémoire collective.
- Sensibilisation : Avoir les jeunes comme récepteurs de ces récits pour les engager dans un dialogue sur la haine et l’intolérance.
- Responsabilité individuelle : Chaque individu a un rôle à jouer pour ne pas laisser l’histoire se répéter.
Ginette a également reconnu que, bien qu’elle soit une des dernières rescapées, son histoire continue de résonner particulièrement auprès des nouvelles générations. En partageant des anecdotes personnelles sur son expérience en camp de concentration, elle aide les jeunes à comprendre la gravité des situations de discrimination et de déshumanisation.

Activités de sensibilisation et de mémoire
Depuis plus de vingt ans, Ginette Kolinka sillonne les établissements scolaires français, témoignant de son vécu. Au travers de ces interventions, elle évoque non seulement les réalités vécues dans les camps, mais aussi l’impact émotionnel qu’elles ont eu sur elle et sa famille. C’est un moment d’échange puissant qui permet aux étudiants de poser des questions et de réfléchir sur des thèmes essentiels comme le respect de l’autre et la tolérance.
- Principales activités de sensibilisation :
- Visites scolaires : Ginette se rend dans des collèges et lycées pour partager son histoire, touchant ainsi des milliers de jeunes.
- Voyages mémoriels : Elle accompagne parfois des classes à Auschwitz, offrant une perspective unique sur les événements qui s’y sont déroulés.
- Publications et écriture : Elle a également contribué à des livres et bandes dessinées qui relatent sa vie et l’importance de la mémoire.
En conclusion, à travers son engagement, Ginette Kolinka ne se contente pas de raconter son histoire. Elle enseigne une leçon de vie, incitant les jeunes à devenir eux-mêmes des ambassadeurs de la mémoire, afin que les atrocités du passé ne soient jamais oubliées. Il en va de notre responsabilité collective d’assurer que ces récits continuent à alimenter le dialogue sur l’égalité, le respect et l’humanité.