La France a remporté la finale de la Ligue des Nations 2 buts à 1 dimanche, grâce aux buts de Karim Benzema et Kylian Mbappé. Ce n’est pas l’Euro ou la Coupe du monde, mais c’est un ajout précieux au cabinet à trophées des Bleus. Dimanche 10 octobre, la France a battu l’Espagne (2-1) en finale de la Ligue des Nations au stade San Siro de Milan. L’ouverture de Mikel Oyarzabal a suscité une réponse de Karim Benzema et Kylian Mbappé.
Treize mois avant la Coupe du monde au Qatar (21 novembre-18 décembre 2022), pour laquelle ils se sont quasiment qualifiés, les champions du monde en titre ont étoffé leur collection de trophées en prenant le relais du Portugal en 2019.
Surtout, ils ont contrôlé une “Roja” qui tombait amoureuse des champions d’Europe italiens en demi-finale mercredi en faisant preuve d’une force de caractère inépuisable, malgré une perte totale de contrôle. Malgré l’épave encore fumante de l’Euro raté cet été, les Bleus ont marqué les esprits et posé les jalons de l’avenir avec une remarquable victoire 3-2 jeudi contre la Belgique, premier pays du classement Fifa.
Sans chance en première mi-temps
La Ligue des Nations n’a pas le prestige d’un tournoi majeur, mais le haut plateau de la phase finale donne au titre de dimanche une saveur enivrante pour les Bleus face à l’une des équipes les plus en vue du moment, demi-finaliste du précédent Euro, à le jeu a léché comme celui de ses glorieux aînés, et s’est sérieusement rajeuni sous la direction de Luis Enrique.
Le choc tant attendu a conduit à un summum… d’ennui au premier quart, avec peu de chance de marquer ou même d’activité susceptible de faire vibrer les 31 500 fans de San Siro, dont les plus bruyants et les plus passionnés étaient ceux qui sont venus faire l’éloge du “Roja.”
Les chants des supporters espagnols « olé, olé » ont suivi le jeu de passes de leurs héros, mais Hugo Lloris a peu tremblé. Les seuls frissons dans le camp français sont venus du virage de Jules Koundé (31e) dans la surface, mais l’utilisation de l’aide vidéo n’a donné lieu à aucune sanction.
Quoi qu’il en soit, la défense tricolore ne respirait pas le calme. Ferran Torres, l’artisan d’un double mercredi, a donné le tournis à l’arrière-garde française, en particulier à Théo Hernandez, qui était souvent mal positionné, surpuissant en course, et devait parfois parler de son corps pour empêcher les assauts ennemis.
Les Bleus ont eu le malheur de perdre leur rocher défensif, comme l’a révélé Didier Deschamps sur M6 à la pause. Raphaël Varane, qui s’est blessé à la cuisse droite et a dû quitter Dayot Upamecano avant la mi-temps, n’a pas été revu depuis un an.
Les attaquants français sont depuis longtemps sans couilles, regardant les arguments se développer sans eux, jusqu’à ce que le rassemblement s’emballe vers l’heure de jeu.
En l’absence d’Adrien Rabiot (testé positif au Covid-19), Aurélien Tchouaméni a lancé une attaque depuis le camp français, associant Pogba, Kylian Mbappé et Karim Benzema à Théo Hernandez, dont la reprise fait trembler la barre transversale espagnole (64e).