Jérôme Gaillard et sa mère Monique Gaillard ont été interrogés pour la première fois, dans le but de déterminer si les parents de l’intimé étaient impliqués dans le meurtre de Magali Blandin. Après avoir été mis en examen pour le meurtre de sa femme Magali Blandin, il est détenu depuis plus de sept mois. Jérôme Gaillard a été entendu pour la première fois jeudi 9 septembre, selon diverses sources concordantes qui ont confirmé une information du Parisien.
Le juge d’instruction entendra la mère de l’accusé cet après-midi, a-t-on appris.
Le cadavre de Magali Blandin a été découvert à Montfort-sur-Meu, en Ille-et-Vilaine, plus d’un mois après sa disparition, après que son mari eut reconnu l’avoir tuée avec une batte de baseball et l’avoir enterrée dans un bois près de Rennes. Jérôme Gaillard a ensuite été inculpé de “tentative de meurtre par conjoint” pour un complot qui a débuté en novembre 2020 et comprenait une “association de malfaiteurs” en vue d’assassiner Magali Blandin, son épouse et mère de ses quatre enfants. Jérôme Gaillard et des membres de la communauté géorgienne, à qui le mari avait donné 20.000 euros pour assassiner sa femme, ont déclenché cette idée.
La bagarre a duré plus de six heures. Monique et Jean Gaillard ont vu leur fils, Jérôme, dans le bureau du juge d’instruction chargé de l’affaire du meurtre de Magali Blandin, mardi 12 octobre. C’était la première fois que ces trois-là, tous en détention provisoire, se voyaient depuis leur inculpation en mars 2021.
L’objectif est d’en savoir plus sur l’implication des parents dans la disparition de leur fille. La dépouille de cette institutrice spécialisée de 42 ans et mère de quatre enfants a été découverte enterrée dans un bois près de Rennes plus d’un mois après sa disparition en février 2021.
Des parents dupés ?
Monique, 72 ans, et Jean Gaillard, 75 ans, ont reconnu avoir été informés de l’initiative illégale de ce dernier avant Noël 2020, selon trois personnes proches de l’enquête. Selon ces informations, Jérôme Gaillard a avoué à ses parents qu’il avait payé 20 000 euros pour engager des meurtriers géorgiens pour tuer sa femme.
Monique Gaillard, qui avait déjà tenu des propos à ce sujet début septembre, a reconnu avoir versé de l’argent à son fils pour l’aider financièrement, sachant que l’argent peut être utilisé pour mener à bien ce stratagème illégal. Jérôme Gaillard, de son côté, a reconnu avoir fait du chantage et avoir manipulé psychologiquement ses parents.
Affaire Magalie Blandin
Les premiers, tous deux agriculteurs à la retraite sans antécédents criminels, ont été accusés de tentative de meurtre entre conjoints et de complicité de meurtre entre conjoints.
De l’argent et un étage de couverture
Jérôme Gaillard, selon trois personnes interrogées par l’AFP, était hostile envers ses parents, qu’il inquiétait. Après le suicide de leur fils aîné 10 ans plus tôt, également en instance de divorce, ce dernier aurait agi sous son influence et par crainte de perdre un deuxième enfant. “Ils espéraient depuis longtemps que leur fils n’agirait jamais dessus”, a affirmé une source, “mais ils l’ont totalement perdu de vue et n’ont plus eu l’occasion de le ramener à la raison”.
Selon une autre source, les parents et les enfants du suspect connaissaient la date de l’acte. “Le père du suspect (ndlr) a fourni un alibi en se rendant chez son fils et en faisant semblant d’être chez lui lors de l’exécution de sa femme”, a-t-elle déclaré.
Interrogé par l’AFP sur l’incident, le procureur de la République de Rennes Philippe Astruc a refusé de commenter “sauvegarder” qu’il avait “dès le départ suggéré un plan familial”.