L’affaire Christelle Maillery, également connue sous le nom d’affaire Jean-Pierre Mura avant la condamnation de l’auteur, est une affaire pénale française dans laquelle Christelle Maillery, 16 ans, a été poignardée à mort par Jean-Pierre Mura le 18 décembre 1986 à Le Creusot. Christelle Maillery rentre de l’école à 11 heures du matin le 18 décembre 1986, un peu plus tôt que d’habitude puisqu’elle est dispensée du sport 1. Elle est décédée le même jour dans la cave d’un HLM du quartier Charmille du Creusot, à 200 mètres de son domicile . Elle a été poignardée trente-trois fois 2. Les habitants du quartier ont découvert son corps en début d’après-midi. Un facteur a remarqué un homme d’une vingtaine d’années avec “des cheveux assez fins, mi-longs assez clairs et peut-être même blonds, (…) un peu comme le look du chanteur Renaud”, selon le facteur.
Le coup de poignard initial était très probablement dans le dos. Deux cartes postales revendiquant la responsabilité du meurtre ont également été retrouvées par les enquêteurs. En février 1987, un couteau à cran d’arrêt a été récupéré à 150 mètres du lieu du meurtre. Il n’avait pas été détecté auparavant car il avait été enterré sous un buisson par un tas de neige. Il n’a pas d’empreintes digitales ni de traces de sang après avoir passé tant de temps dans la neige. Le couteau se différencie par un affûtage particulièrement spécifique, dont les enquêteurs pensent qu’il peut fournir un indice.
Des audiences impliquant des dizaines de personnes ont eu lieu en 1990, mais aucune d’entre elles n’a abouti. Depuis la découverte du couteau en février 1987, aucun élément nouveau n’est apparu. Ce cas non résolu fait partie d’une série de cas non résolus connus sous le nom de « A6 Disparu ». Une ordonnance de non-lieu est prononcée par le juge d’instruction. Les pièces du dossier, dont “les vêtements de la victime, ses bijoux et le couteau retrouvé à 200 mètres du lieu du crime”, ont été détruites par le service des scellés du tribunal de grande instance de Chalon-sur-Saône, selon Le Nouvel Observateur. Ce n’est qu’en 2003, lorsqu’une détective privée travaillant pour l’Association d’aide aux familles victimes d’agressions criminelles, Christelle [pas clair], a recueilli le témoignage de l’ancien petit ami de Maillery, Michel Bartolo, que l’affaire a été rouverte. Devant témoins, Jean-Pierre Mura lui a offert 2 000 francs de dédommagement « en échange de son silence » 3 concernant la mort de la jeune fille. Parce que le déclarant était déprimé, le petit ami en cause n’a pas jugé approprié de divulguer cet aspect. Parce qu’il a eu des expériences désagréables des enquêteurs de la police, il s’est confié aux enquêteurs du témoin numéro 1 sur TF1. Trois.
En 2005, les archives judiciaires ont été rouvertes. Jean-Pierre Mura, 44 ans, a été appréhendé et interrogé par la police. Des dizaines de couteaux ont été découverts dans sa maison. Les lames correspondent à celles du couteau de la scène de crime, que les détectives ont détruit mais photographié. “Les lames saisies et celle illustrée ont été affûtées sur la même meule par la ou les mêmes personne(s)” une balle par un canon de fusil. Le 15 décembre 2011, le tribunal a inculpé le suspect d’homicide volontaire et l’a placé en détention provisoire à la maison d’arrêt de Varennes-le-Grand (Saône-et-Loire) sur la base de ces éléments et d’autres témoignages. (4)
Affaire Jean Pierre Mura
Il a été détenu dans un établissement psychiatrique près de Chalon-sur-Saône avant son interpellation par les inspecteurs de la police judiciaire de Dijon. Il a été hospitalisé d’office au centre hospitalier de Sevrey par arrêté préfectoral à la demande d’un de ses proches et sur avis médical. Ce Creusotin d’origine, ouvrier métallurgiste de 19 ans et père d’une fille, traîne dans le quartier des Charmilles en décembre 1986, à deux pas de la cité HLM où habitait Maillery. Il était un toxicomane et un alcoolique connus 6, 7, 8, 9 et s’était livré à des cambriolages de sous-sol dans la même maison qu’un jeune 5. Au mois de décembre 1986, un ancien habitant du secteur Charmille du Creusot revient souvent, sinon quotidiennement, localiser un pote avec qui il pourrait fumer des joints 10.