Bilal Hassani épate les juges et le public avec une danse moderne impressionnante dans cette vidéo pour “Danse avec les stars”.
NOUS APPRÉCIONS – Bilal Hassani, qui a lutté la semaine dernière, a prouvé qu’il avait ce qu’il fallait pour être un grand gagnant avec une première danse réconfortante qui lui a valu deux dix.
Nous attendions sa performance avec une grande impatience. Bilal Hassani a subi des pressions aujourd’hui après avoir échoué devant les juges et terminé en tête-à-tête la semaine dernière. Le chanteur, qui avait été sans faute jusqu’au dernier prix, a tenté de réhabiliter sa réputation auprès d’un contemporain dans Le Kid d’Eddie de Preto. Et c’est une réussite !
Bilal, sans perruque et “sans armure”, comme il le dit lui-même, entame une chanson qui l’attire au plus profond de son être car il parle de l’identité et de la virilité que l’on attend souvent des hommes. “Tu vas être macho, mon bébé, je ne veux voir aucune touche féminine / Ni mélodies ni gestes qui l’impliquent / Et Dieu sait si ce sont encore les pires à venir / Te castrer pour quelques vocalises”. Pretto chante.
Avec votre prestation, vous avez marqué la fin de la saison 11 de “Danse avec les stars” et ce fut un beau moment : Denitsa Ikonomova
C’est fantastique, Bilal. Le chanteur de 22 ans pleure vers la fin de sa prestation. Les juges et la foule sont debout. Denitsa Ikonomova a applaudi la technique et a déclaré: “Vous avez marqué cette 11e saison de” Danse avec les stars “avec cette performance, ce fut un grand moment.” « Tout votre corps tremblait ; vous étiez au bas de l’échelle ; c’était un 30 sur 20. » “Le message est fantastique, mais regardez son ampleur”, a déclaré François Alu.
Chris Marques considère cela comme un triomphe. “Vous n’avez pas besoin d’être un homme ou une femme, tout ce que vous devez être c’est Bilal.” Vous êtes un adulte, mais vous avez une énergie enfantine. “Vous êtes impressionnant et vous rayonnez.” « Tu as exposé une partie de toi que les gens ne connaissaient pas, et c’est fantastique, beau et émouvant, poursuit Jean-Paul Gaultier. Bilal est le résultat final. Jean-Paul Gaultier et Denitsa ont reçu deux dix, pour un total de 37 points.
Alain Souchon est un jeune poète à l’esprit sage.
L’artiste a présenté trois performances en Suisse romande aux refrains délicats et cinglants. Il est apparu sur la scène du Crochetan à Monthey vendredi. Échos.
Fondu dans le noir, Souchon, vêtu d’une chemise blanche, descend avec sa guitare et commence à jouer “Bonjour, maman idiote”. L’atmosphère est chargée d’émotion. Nous sommes poussés dans un karaoké intime de 600 personnes avec ce vieil ami, la gorge serrée. Un gros steak frisé, tendre et ingénieux qui nous accompagne depuis 47 ans.
Alain Souchon revient sur la scène solo pour la première fois depuis six ans après une escapade en tandem avec son ami Laurent Voulzy. En Romandie, il a fait trois escales : Morges le jeudi, Monthey le vendredi et Bulle le samedi. Une foule de têtes grises, dont certaines venues en famille avec des enfants, l’accueillent chaleureusement au Théâtre du Crochetan.
Dans votre salon par exemple
Souchon plaisante, se promène et se retourne pour couvrir ses quatre camarades du groupe avec ses yeux tout en portant des chaussures à ressorts. Il connaît le décor. Elle lui a clairement manqué, ainsi qu’à tout le public. Après un florilège de 27 titres qui nous transporte en enfance, adolescence inconfortable, plaisirs passionnés, et regrets de chanter comme personne d’autre, le chanteur appréciera chaque seconde jusqu’à la dernière ovation prolongée. “Jamais heureux”, “Il y a de la rumba dans l’air”, “Lann-bagad”, “Jim’s song” de Bihoué, “Ultramodern isolation”, “C’est déjà”, “C’est déjà”, “Machine love” et , bien sûr, “foule sentimentale”, chantée en conjonction avec le public…
Elle interprète une sélection de chansons de Ame cinquante, son plus récent album (2019), qu’elle a co-écrit avec ses deux enfants. A Crochetan, comme dans son salon, il garde sa guitare à portée de main et son ami Voulzy à proximité. “Je lui dirai, ça lui fera plaisir”, promet l’animatrice de la soirée alors que nous chantons “Belle-Ile en mer”.
Les souvenirs se heurtent
Vos souvenirs ne sentent pas la naphtaline. Souchon expose ses sentiments et observe la France depuis plus d’un demi-siècle, sans embellir la carte postale. “André Verchuren sur Radiola / Enfants soldats dans les hauts plateaux algériens”. Dans le livre illustré des années cinquante (“Love cinquante”), les souvenirs se mélangent.
Le chanteur s’accompagne du bout des doigts pour l’un de ses textes les plus émouvants : “Et si toi aussi tu n’es personne”, dit-il. L’angélus agnostique avait résonné avec une puissance différente dans les Arènes de Genève trois jours après les atrocités du Bataclan. “Il y a tant de cortèges, tant de têtes inclinées / Il y a tant de cagoules, tant de terreur recherchée.” Souchon remet en cause son optimisme face aux intégrismes totalitaires de toutes sortes. “Et si le ciel était vide, Abderhamane, Martin, David” Les dernières lignes ne sont pas dites, ponctuées d’un salut au ciel, quoi que l’on choisisse d’y placer .
Un cri du coeur d’un baby-boom
Tu Sera Viril Mon Fils
Son écriture ne résout pas les problèmes du monde, mais elle les identifie. Au nom de sa génération, Alain Souchon présente ses excuses. “Désolé, désolé / Collines fatiguées, plaines plates / Pleurez votre phrase nitrate”, dit le narrateur. Cri du cœur d’un baby-boomer, prononcé avec un accent de chewing-gum et friand d’anglicismes. Sous les yeux de Degas, un Austin rutilant se frotte les mains au fantôme de Bob Marley, et des accords de pop anglo-saxonne côtoient des biniou bretons, des barques caribéennes et autres sons migratoires. Souchon respire l’air, l’absorbe et époussette les références sans les hiérarchiser.