4/7 – LES JEUNES ET LE CINÉMA La jeune comédienne, d’abord montrée dans le film « Les Éblouis » puis dans la série « En thérapie », affiche un air attachant et s’affiche comme une cinéphile passionnée. Elle dégage une maturité trompeuse dans la vie et sur le plateau, malgré le fait qu’elle n’a que 19 ans.
Céleste Brunnquell, qui n’a que 19 ans, sourit et commence par se créer une photo d’elle dans un magazine féminin : “Elle a les yeux bleus, arrive cinq minutes en retard et boit un thé vert…” Sarah Suco fait irruption sur le petit écran en le rôle d’une autre Camille, la petite nageuse aux bras collés et aux idées terribles de la série En thérapie, diffusée en février sur Arte, où elle dressait le portrait de la toute jeune Camille qui se débattait dans un ménage sous l’emprise d’une secte. Depuis, la bachelière – qui a suspendu ses études “pour l’instant” – a joué aux côtés de Quentin Dolmaire dans un premier long métrage intitulé Fifi l’anguille, et se réjouit de la proposition du comédien et réalisateur Jacques Weber de jouer Agnès dans L’École des femmes de Molière pour le théâtre filmé – “Vous savez ce que je vais dire : “Le petit chaton est mort !”
Alors qu’il se détend en Jamaïque, James Bond est contraint de sortir de sa retraite pour déjouer les intentions de l’énigmatique Safin, en possession d’une arme bactériologique mortelle… Le film d’adieu de Daniel Craig surprend à bien des égards, oscillant entre parodie de comédie, action débridée et moments de pure émotion. Un saut énorme, trop long et mal écrit, mais qui ose prendre des risques avec un anti-héros plus vulnérable et humain que jamais ? Bien que Dying Can Wait soit imparfait et doive être divisé, c’est l’œuvre la plus mémorable de la série. JB
Si ce n’est pour le marché, le passé semble n’avoir aucune valeur à Gaza. En ce qui concerne l’avenir, il y a beaucoup d’incertitudes. Plus d’un Gazaoui répète comme un mantra : « Ça ira mieux demain. Même dans cette zone exposée aux mille et une horreurs qu’est Gaza, il y a toujours l’amour qui prospère. Et cela vous transforme en un jeune homme timide et mal à l’aise d’un célibataire croustillant. C’est parce qu’Issa, un pêcheur professionnel, est tombé amoureux de Siham, une humble couturière. Tout serait facile, ou presque, si Issa n’était pas flanqué d’une sœur envahissante et, surtout, s’il n’avait pas hissé dans ses filets une vieille statue qui ne suivait pas les canons islamistes. Les jumeaux Nasser, dénoncés pour la première fois par Dégradé en 2016, ne perdent jamais de vue la réalité de Gaza, qui est un mélange de conservatisme religieux, de rhétorique belliqueuse et d’une économie défaillante. Eux, en revanche, repeignent ce terne avec les teintes brillantes et chaleureuses de l’humour et de la compassion. Même si ce n’est qu’une illusion, on aime y succomber. FT
Selma, 17 ans, est partagée entre l’Algérie violente des années noires – nous sommes en 1993 – et la France riche et traditionnelle où elle réside. La petite fille essaie de trouver sa place dans ces deux mondes, d’exister. Pour ses parents, être vierge jusqu’au mariage et trouver un partenaire convenable sont tous deux importants. Le cadavre de Selma, comme le sol algérien, est entre les mains des autorités. Elle mènera les deux combats, le personnel et le « politique », comme un brave petit soldat. Elle ne sera pas indemne, et le public non plus. Ce premier film est un effort fougueux, avec des visuels parfois durs mais toujours réalistes et une belle performance de Zoé Adjani. FR