Affaire Tapie Credit Lyonnais

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L’affaire Bernard Tapie – Crédit lyonnais (appelée aussi affaire Adidas ou incident Lagarde – Tapie) est une affaire impliquant Bernard Tapie et la Société de Banque Occidentale (SdBO), filiale du Crédit lyonnais et, au moment des faits , une banque publique. L’arbitrage de cette affaire, qui a pris fin en 2008, est également litigieux.

Pour « complicité d’escroquerie » et « détournement d’argent public », le parquet général a requis en juin cinq ans de prison avec sursis et 300 000 euros d’amende. Bernard Tapie n’avait pas pu assister aux séances précédentes en raison de sa maladie. Bernard Tapie, devenu ministre fin 1992, avait l’intention de vendre Adidas pour éviter un conflit d’intérêts, comme l’affirmait François Mitterrand. De plus, Adidas perdait de l’argent tout en reprenant pied. Il a confié à la Société de Banque Occidentale (SdBO), filiale du Crédit Lyonnais, un mandat de vente. En février 1993, le Crédit Lyonnais cède Adidas au nom de Bernard Tapie pour deux milliards quatre-vingt-cinq millions de francs, comme établi par Bernard Tapie (472 millions d’euros aujourd’hui après actualisation). Bernard Tapie n’a pas d’objection à l’accord. En juillet 19921, il chercha en vain à vendre la firme Adidas Pentland (en) pour ce montant.

Affaire Tapie Credit Lyonnais
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Bernard Tapie, quant à lui, a été mis en faillite par le Crédit Lyonnais un an plus tard, en mars 1994, alors que le Crédit Lyonnais avait rompu le mémorandum passé avec Bernard Tapie, qui prévoyait la cession progressive de toutes les autres entreprises de Bernard Tapie à s’acquitter de sa dette impayée. Bernard Tapie, ruiné et donc inéligible, s’intéresse vivement à la cession d’Adidas par le Crédit Lyonnais en son nom. Il découvre que le Crédit Lyonnais a conclu un accord opaque dans lequel la banque a vendu Adidas à un groupe d’investisseurs, dont deux sociétés offshore, avec une option de revente à Robert Louis-Dreyfus, lui permettant de bénéficier d’une plus-value de 2,6 milliards. francs (396 millions d’euros) en cas de récupération d’Adidas.

Bernard Tapie estime que le Crédit Lyonnais l’a trompé en réalisant cette opération louche, qui a permis à la banque de rompre son devoir de loyauté et de neutralité tout au long de la vente et d’empocher les quelque 400 millions d’euros qui auraient dû lui être restitués. Laurent Mauduit, co-fondateur et journaliste de Mediapart, a contesté cette version [archive], affirmant que Bernard Tapie avait une parfaite connaissance de la valeur d’Adidas avant son insolvabilité. Cependant, Tapie n’est pas en mesure de poursuivre le Crédit Lyonnais puisque, du fait de l’insolvabilité de la banque, il ne possède plus BT Finance, l’entreprise qui détenait Adidas, qui a été blessée dans l’opération, et dont les actions appartiennent désormais en quasi-totalité au Crédit Lyonnais ( qui ne portera donc évidemment pas plainte contre elle-même). Les actions en justice, qui devraient s’étaler sur quinze ans, seront initiées par le liquidateur de Bernard Tapie Finance (BTF) et ses minuscules détenteurs (personnes physiques qui avaient conservé des actions BT Finance acquises en bourse des années plus tôt, financées par Bernard Tapie 2), pas Bernard Tapie.

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Bernard Tapie obtient l’autorisation de se joindre au procès, et après de nombreux jugements positifs, il se voit allouer la somme de 403 millions d’euros le 11 juillet 2008, par une formation arbitrale (243 millions d’euros de dommages et intérêts, 115 millions d’euros d’intérêts, et 45 millions d’euros de dommage moral). Les critères d’appel de cette décision arbitrale ont suscité de vifs débats au niveau politique et ont fait l’objet de multiples demandes d’annulation devant les tribunaux administratifs. Tous ces recours devant les tribunaux administratifs ont été rejetés.

Par ailleurs, Christine Lagarde a fait l’objet d’une ordonnance de la Cour de justice de la République, qui est compétente pour les ministres, afin de déterminer si elle avait commis des infractions pénales. Les 23 et 24 mai 2013, elle est auditionnée pendant vingt-quatre heures et mise en situation de témoin assisté3.

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Pierre Estoup, l’un des trois juges du tribunal arbitral, est inculpé de « fraude en bande organisée » dans un autre volet non ministériel de l’affaire. (4)

Bernard Tapie et son avocat, Maître Lantourne, ont tous deux été inculpés du même chef le 28 juin 2013. Messieurs Estoup et Lantourne étaient associés bien avant la décision de former une formation d’arbitrage, selon des lettres saisies dans le cadre de l’instruction 5.

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Fin mai 2013, Pierre Moscovici, ministre de l’Économie et des Finances du gouvernement Ayrault, confirme que l’arbitrage de 2008 serait révisé. Le 10 juin 2013, l’État se constitue partie civile, et le 27 juin 2013, le CDR a déposé un recours en révision de l’arbitrage.

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