Suite à un accident de la circulation sur la départementale 675 à Saint-Ouen-de-Thouberville (Eure), près de Bourg-Achard, dans le hameau de La Chouque, le vendredi 8 octobre 2021, à 15 heures, un motocycliste a été grièvement blessé à la jambe. Un gros camion qui suivait un conducteur a brusquement freiné après avoir découvert trop tard que le véhicule avait l’intention de virer à une intersection, selon nos informations.
Hélicoptère du CHU de Rouen
Le motocycliste n’a pas eu le temps de s’arrêter alors qu’il roulait derrière la lourde charge. Il est entré en collision avec l’arrière du conteneur avant de s’effondrer sur la route. Il a été héliporté dans un état grave vers le CHU de Rouen (Seine-Maritime) avec l’aide des secouristes. Une autre grosse charge transportant des débris, qui montait derrière la moto, s’est allongée sur le côté pour éviter le motard. Les conducteurs de l’automobile et des deux poids lourds n’ont pas été blessés dans cette collision. Pendant plus de deux heures, la route a été fermée. Une déviation a été établie. L’énorme poids reposant sur le sol allait être levé vers 17h30. Vers 18 heures, la route devait rouvrir à la circulation. Difficile d’imaginer ce que cache à l’intérieur cette roulotte garée sur le parking d’une entreprise du quartier d’affaires Caillemare à Saint-Ouen-de-Thouberville sans le décor aquatique massif qui orne sa façade… Le camion contient en effet une véritable piscine de 8 mètres de long et 2,10 mètres de large, d’une capacité de 24 000 gallons. Des cabines, des douches, une infirmerie et des toilettes sont disponibles (dont une pour les personnes à mobilité réduite).
Tous sont destinés uniquement à des fins pédagogiques et s’adressent aux villes et communes, aux écoles, aux bâtiments d’accueil, etc. La roulotte du bassin se déplace de ville en ville depuis fin 2019 pour apprendre à nager, grâce à l’association normande AQWA Itineris, dont le siège est à Saint-Ouen-de-Thouberville (Eure).
Le Maroc a donné naissance à une idée.
Le concept a été conçu par Jean-François Buisson, un humanitaire né au Maroc et qui y a passé ses 17 premières années. « Dans le Moyen Atlas, j’ai dû former des équipes de secours afin de sauver des vies en cas d’inondations, de tremblements de terre et d’autres catastrophes naturelles. “Quand j’ai dû éduquer les secouristes et le grand public à la natation, j’ai remarqué l’absence évidente de piscines”, ajoute-t-il.
Il a alors eu l’idée d’être inspiré par l’innovation de son père. « Mon père a développé un système de sol réglable pour une piscine dans les années 50, et il a fondé une école qui permettait d’apprendre plus rapidement les facilités aquatiques », raconte cet humanitaire qui est tombé dans la baignoire. Il envisage alors de monter le même type de bassin sur un camion et de le transporter dans les communautés pour leur apprendre à nager. En 2010, il soumet son idée à l’École polytechnique de Lausanne et à la Haute École normale supérieure de Berne, qui l’ont retenue pour la Suisse (35% des jeunes suisses ne savent pas nager avant la sixième). En 2017, le prototype actuel a été développé. C’était une rencontre avec Olivier Tauty, un entrepreneur français qui avait lancé l’initiative. L’association normande AQWA Itineris a été fondée par trois bénévoles fin 2019, comprenant Olivier Tauty, président co-fondateur, et Cyril Berned, secrétaire co-fondateur. Ils nous informent de cette initiative fondée sur des principes humains.